LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE DE L’ABDOMEN

La chirurgie esthétique abdominale s’adresse le plus souvent à des femmes ayant eu une ou plusieurs grossesses, mais aussi à des femmes jeunes ayant des amas graisseux localisés, ou encore parfois à des personnes ayant pris et perdu beaucoup de poids.

Les dégradations esthétiques du ventre peuvent être isolées ou associées entre elles :
Il s’agit parfois de simples amas graisseux localisés programmés génétiquement, se démasquant à certains moments de la vie de la femme (puberté, grossesses, ménopause), pouvant déformer le haut ou le bas du ventre, les hanches et les flancs.

Il s’agit souvent d’un excès de peau (parfois associé à des vergetures), conséquence d’un étirement cutané dû aux grossesses ou à des prises et pertes de poids parfois majeures, notamment depuis l’avènement de la chirurgie de l’amaigrissement massif, dite «bariatrique» (gastroplasties, by-pass). La distension est plus ou moins importante, responsable au maximum d’une « vague » de peau descendant devant le pubis : « tablier abdominal ».

Un relâchement musculaire (diastasis des muscles droits de l’abdomen), lié aux mêmes causes, peut être responsable d’un ventre globuleux avec une taille moins bien dessinée.

Des cicatrices d’opérations anciennes (césariennes ou autres), parfois disgracieuses, élargies ou adhérentes en profondeur, viennent parfois s’ajouter aux dégradations de la silhouette abdominale.

LES SOLUTIONS CHIRURGICALES

Les excédents graisseux peuvent être aspirés par une liposuccion.

Les excédents cutanés sont retirés lors d’opérations appelées : plasties abdominales (ou abdominoplasties). Pendant le même temps opératoire, il est possible de retendre la sangle musculaire abdominale, de corriger des cicatrices et de retirer au moins une partie des vergetures.

LA LIPOSUCCION ISOLÉE

La technique opératoire est décrite à la page liposuccion. Elle se fait sous anesthésie générale. Elle s’adresse aux excédents graisseux isolés et permet de réduire les volumes disgracieux, de redessiner une silhouette abdominale harmonieuse de face (hanches, taille) et de profil (abdomen supra et infra ombilical) ; la peau ayant gardé suffisamment d’élasticité pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en enlever, l’opération ne laisse que trois ou quatre cicatrices de quelques millimètres (points d’entrée des canules d’aspiration).

Les suites opératoires : gonflement et ecchymoses

Le gonflement est maximal à 8-10 jours et le dégonflement prendra 8 à 10 semaines. Un arrêt des activités professionnelles est préconisé pendant la première semaine post-opératoire marquée par des douleurs de contact qui vont ensuite nettement s’atténuer. Le port d’une gaine est conseillé pendant 2 à 3 semaines.

Cette opération n’est jamais prise en charge par la sécurité sociale.

LES PLASTIES ABDOMINALES

Sous anesthésie générale, elles ont pour but de corriger l’excédent cutané, mais il est souvent nécessaire de combiner lors du même temps opératoire d’autres procédés : liposuccion des excès graisseux associés, réparation de la sangle musculaire, correction d’une cicatrice, etc.

Une mini-abdominoplastie peut parfois suffire : cette opération est adaptée à un excès de peau uniquement situé au dessus du pubis, parfois souligné par une cicatrice de césarienne adhérente. Elle permet la correction de la déformation localisée avec une cicatrice à peine plus longue mais plus belle (plus fine et correction de l’aspect « en creux »), sans toucher à l’ombilic ni à la peau sus-jacente.

Une abdominoplastie avec transposition de l’ombilic est le plus souvent nécessaire, afin de retendre toute la peau du ventre située entre l’épigastre (« estomac ») et le pubis. Avant de la tendre, il faut d’abord la décoller et la détacher de l’ombilic qui reste attaché en profondeur. On enlève une grande quantité de peau en excès, située entre le pubis et l’ombilic et s’étendant sur les côtés. Puis la peau est tirée vers le bas et fermée en une cicatrice située à la limite supérieure du pubis et s’étendant latéralement. Puis on effectue une petite fenêtre juste en face de l’ombilic pour pouvoir le refixer en bonne position, par une très fine suture péri-ombilicale. L’opération est terminée après avoir traité un éventuel problème graisseux ou musculaire associé (liposuccion, cure d’un diastasis…).

Suites opératoires : 2 à 4 jours d’hospitalisation, port d’une gaine pendant 3 semaines (ou 6 semaines si l’on a retendu les muscles) ; un traitement anticoagulant par une piqûre sous-cutanée tous les jours pendant dix jours est systématique afin d’éviter les complications thrombo-emboliques.

Opération peu douloureuse, les douleurs sont surtout liées à l’éventuel geste musculaire. L’arrêt de l’activité professionnelle est de 2 à 3 semaines. Le résultat se juge le plus souvent vers 6 mois, les cicatrices à un an.

Pas de prise en charge par la sécurité sociale sauf en cas de « tablier abdominal recouvrant partiellement le pubis », sous condition d’une entente préalable effectuée par le chirurgien, mais le remboursement est financièrement peu élevé.

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